bleu comme l’espoir

Le garçon ouvre les yeux. Il lui faut quelques secondes pour comprendre ce qui est en train de se passer.
L’alarme s’est déclenchée. L’ordinateur de bord a ordonné son réveil.
Le sarcophage s’ouvre avec un bruit d’aspiration. L’air a un goût de fer et de caoutchouc. La salle de réveil est toute de métal et de tuyaux, vision qui ramène le garçon à la réalité. Il sait qu’il ne doit pas se précipiter. Comme on le lui a appris lors de sa formation, il ferme les yeux pour s’habituer au retour de l’oxygène dans ses poumons et compte dans sa tête. Quand assez de temps est passé, il se redresse sur sa couchette. Il regarde ses mains, fait bouger ses doigts, s’étire et reprend, petit à petit, conscience de son corps.
Il pense aussitôt à sa planète, qu’il a quittée depuis…
Depuis combien de temps ?
A peine a-t-il mentalement formulé cette question que l’ordinateur lui fournit la réponse.
3 789 ans.
Le garçon ne peut le croire. Mais l’information est aussitôt confirmée : l’engin à bord duquel il a été cryogénisé a quitté la planète-mère il y a 3 789 années, 3 mois, 7 jours, 9 heures et 12 minutes.
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