Hier encore, mon père était mort

L’histoire

Il est bientôt minuit et Mathieu, 13 ans, repasse dans sa tête les trois jours qui ont fait basculer son existence.
Tout a commencé par une lettre qu’il n’aurait jamais dû lire, quelques lignes signées Ton père qui t’aime. Sauf que son père, Mathieu ne l’a jamais connu. Pourquoi lui a-t-on dit qu’il était mort peu de temps après sa naissance ? Qui est cet homme dont l’adolescent ne sait rien mais qui sait tout de lui ?
Dans quelques minutes ce sera demain, et pour Mathieu, s’il l’accepte, une nouvelle vie qui commence.

Le mot de l’auteur

« Quand on est écrivain, on se nourrit de tout ce que l’on vit : ses propres expériences, celles des amis, un regard croisé dans la rue, un rêve, un cauchemar, ou une conversation volée dans un café… C’est un article lu dans un journal qui m’a donné envie d’écrire Un Secret de Famille (initialement paru sous ce titre chez J’ai lu, repris par Thierry Magnier sous le titre actuel): le témoignage d’un homme qui, à l’âge de treize ans, s’était retrouvé dans l’étonnante situation de mon héros. Même si j’ai ensuite tout inventé, la première impulsion est donc venue d’une histoire vécue. Les imaginations les plus fertiles doivent parfois s’incliner devant l’inépuisable inventivité de l’existence. »

Mikaël Ollivier


La presse en parle

Le Télégramme

Les secrets de famille peuvent parfois bouleverser le cours de la vie. Imaginez qu’à treize ans, alors que depuis votre jeune âge, vous pensez votre père décédé, celui-ci resurgisse au détour d’une lettre cachée dans un tiroir. Difficile à vivre, d’autant que la vérité est loin d’être flatteuse. Comment comprendre que, depuis des années, tout votre entourage vous ment ? Matthieu décide alors d’aller à la rencontre de son inconnu de père, et fugue. C’est le début d’un long voyage. L’adolescent parviendra-t-il à accepter son père, à pardonner à sa famille, à gérer ce choc ? Cette histoire relate très sobrement le parcours d’un jeune garçon qui voit du jour au lendemain son existence basculer. Sans mélo, sans chercher à enjoliver une réalité douloureuse, sans happy end, le texte sonne juste et donne au roman une profonde intensité. (A partir de 12 ans)

Je Bouquine


extrait

Hier encore, mon père était mort. Ça fait deux jours que je me répète cette phrase, si bien qu’elle n’est plus vraie. Maintenant, je devrais dire  » avant-hier « . Mais on n’est plus à un jour près quand on apprend brutalement qu’on mène depuis treize ans une vie qui n’est pas la sienne. Maman vient de se coucher dans la chambre d’à côté, et il n’y a plus un bruit dans l’appartement. Seulement celui de mon cœur qui bat si fort. Est-ce que je suis heureux ou malheureux ? Je n’en sais rien. Ce qui est sûr, c’est que j’ai peur. C’est un peu comme une maladie, comme une grippe : la veille tout va bien, et d’un coup les jambes sont en coton. Personne ne m’oblige à prendre une décision, personne ne me pose de questions pressantes. Et pourtant, je sais que demain commence une nouvelle vie qui dépend du seul choix que je vais faire.
C’est encore mercredi pour quelques minutes. Il est bientôt minuit et je suis allongé sur mon lit, les yeux ouverts dans le noir. Les minutes défilent et je ne parviens pas à trouver le sommeil car mon cerveau me repasse en boucle ces trois jours de folie depuis lesquels je ne suis plus le même.
Reproduit avec l’aimable autorisation des éditions Thierry Magnier © Editions Thierry Magnier – toute reproduction interdite.

Éditions Thierry Magnier

Parution : septembre 2006
Collection : Romans adolescents
7,70 euros – 112 pages
Niveau de lecture : à partir de 12 ans
ISBN : 9782844204981