papa est à la maison

L’histoire

À la sortie de l’école, Elodie a une surprise : c’est son père qui est venu la chercher aujourd’hui. Son univers familier s’écroule lorsqu’elle apprend la nouvelle : son père est au chômage. Elle est alors partagée entre la honte d’être fille de chômeur et le bonheur de se rapprocher de son père. Une vie quotidienne différente s’organise. Le chômage changera définitivement la vie de famille et les rôles de chacun.

Le mot de l’auteur

« Mon premier roman pour la jeunesse, et la découverte d’un domaine littéraire riche et passionnant. Et puis surtout la rencontre avec un formidable éditeur qui fait ce métier pour la seule raison qui vaille : l’amour des livres. »

Mikaël Ollivier


prix littéraires

Papa est à la maison a été récompensé par le Grand Prix de l’Estérel 2001.

La presse en parle

Mon Quotidien – mai 2000

L’avis de la FNAC
« Elodie n’en revient pas : son père est venu l’attendre à la sortie de l’école et lorsqu’elle se lève le matin, il n’est pas encore parti. Elle ne tarde pas à découvrir la cause de ces bouleversements : son papa vient d’être licencié. Elodie oscille entre la peur et la honte du papa chômeur et la joie de l’avoir pour elle seule à la maison. Pour justifier qu’elle ne déjeune plus à la cantine, Elodie raconte à sa meilleure amie que son père est atteint d’une maladie grave. Le chômage abordé avec un ton juste par Mikaël Ollivier, à travers les yeux de son attachant personnage d’à peine dix ans. »


extrait

Le lendemain matin, comme tous les matins, les talons de maman claquaient à toute vitesse dans l’appartement pendant que j’avalais mes céréales.
« Dépêche-toi, Élodie, on va être en retard! « 
Tous les jours c’était pareil: la course, du lit jusqu’à la grille de l’école.
C’était maman qui me déposait en voiture en partant au travail. En une demi-heure, il fallait sortir du lit, faire sa toilette, s’habiller et manger. Résultat, j’étais plus fatiguée en arrivant en classe qu’en me couchant la veille au soir. L’hiver, c’était encore pire parce que dans la demi-heure de préparation, il fallait compter le temps d’enlever le givre sur les vitres de la voiture. L’horreur. Moi, ce que j’aime dans le réveil, c’est quand je me retourne pour me rendormir! Mais avec maman, fallait pas y compter.
 » T’as pas encore fini? File te laver les dents, on part dans deux minutes. « 
Deux minutes pour me laver les dents, mettre mes chaussures et mon blouson alors qu’on n’arrête pas de me répéter qu’il faut se brosser les dents au moins trois minutes! Les parents ne savent vraiment pas ce qu’ils veulent!
J’ai quand même laissé quelques céréales dans le fond de lait pour filer vers la salle de bain. C’est alors que mon père est sorti de sa chambre, en pyjama, les cheveux en hérisson.
 » Elle est toujours énervée comme ça, ta mère, le matin?  » m’a-t-il demandé en se grattant la tête.
Il m’a embrassée sur le front et s’est dirigé au radar vers la cuisine.
Je n’ai rien répondu tellement j’étais surprise. C’était bien la première fois que je voyais mon père à la maison, en semaine,
le matin, en pyjama. D’habitude, il était toujours parti bien avant que je me lève…
 » Élodie, en route!  » La voix de maman arrêta là mes réflexions et je me retrouvai dans l’escalier avec encore le goût du dentifrice dans la bouche parce que je n’avais pas eu le temps de bien me rincer. Maman dévalait les marches devant moi, mon cartable à la main.
 » Papa à la sortie de l’école hier « , j’ai pensé en essayant de la suivre,  » et papa en pyjama ce matin?… « 
Il se passait quelque chose.
Reproduit avec l’aimable autorisation des éditions Thierry Magnier © Editions Thierry Magnier – toute reproduction interdite.

Éditions Thierry Magnier

Parution : mars 2000
collection : romans
8,00 euros – 96 pages
Niveau de lecture : CM2-6e
ISBN : 9791035203542